10 doigts 2 yeux. Et plus

Pendant quatre jours, je peux vivre avec une tablette de chocolat noir, des reduced fat crackers, des sachets de thé et une bouteille de 2 litres remplie à l'eau du robinet quelques jours auparavant, je peux chauffer le thé à la lampe de mon bureau. Oui ça prend du temps. 

Le monde extérieur est pourri (Mon esprit aussi). Et moi je suis stone. Je me drogue à mes désillusions. Ce que je sniffe ressemble à un g ok personne ne veut savoir.

J'aurais tellement voulu faire quelque chose de bien de ma vie. Un truc qui fonctionne comme sur des roulettes. Il faut toujours malheureusement que tout m'emmerde. On me demande si ça va: les gens veulent entendre oui, ce qui me conduit à me mentir un truc pour lequel j'ai du mal et qui me donne l'impression de me compter parmi les gens/choses dont finalement je n'ai pas besoin alors que j'aime bien être en paix avec moi-même et me foutre de tout à un pourcentage très élevé.

Je n'arrive pas et/ou je refuse de donner le meilleur de moi aux gens qui ne m'intéressent pas, ou qui ne sont pas mes amis. Attention, le discours dans ma tête est parfois différent, c'est quand je pense hyper humaniste. Oui j'ai des élans de ça des fois. Mais quand je me mets à écrire ce sont plutôt les choses dont je veux me débarrasser qui se couchent sur papier. Ou se dressent à l'écran.

J'ai crois comprendre par moment que je suis ni humaniste ni misanthrope - non je ne me sens pas coupable de verser tantôt dans l'un tantôt dans l'autre, tu sais bien que je suis funambule de la life, donc c'est tendu des fois, normal. Je suis basée sur l'individu, -c'est un repère- donc peut-être un peu égocentrée, vu que c'est moi que j'étudie le plus. Vous confirmez que je verse dans la prise de tête? Je trouve normal de s'interroger sur le rouage des choses, les mécanismes.

Chacun ses conflits, j'essaie de regler les miens, mais dans les cas les plus grangrenés, JE suis mon propre souci. 

Et je pense qu'un ruban est toujours plus classe pour se pendre. Humour, je n'y pense pas si souvent que ça. 

Tiens, j'ai très envie de voir Stonehenge autrement qu'en photo, et c'est sûrement très impressionnant d'aller admirer un site faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Je suis en train de tout saccager.

Parler de soi, est-ce tabou en société?

Il faudrait faire l'éloge de l'individu. C'est la seule valeur sure. A part  Google
Chacun pour soi (pour son bien-être mental) et Eve pour sa pomme, j'ai envie de dire. . . Mais j'irai peut-être pas jusque là bien que déjà fait.                            

De toute façon tout se construit à partir de ce qu'on pense, et ce n'est toujours que soi-même. Le tout est d'éviter l'erreur de jugement comme une mine. Les deux sont anti-personnelles. Exact, ça te retombe dessus. . .

Depuis que je suis en Angleterre, j'allais pas si mal, j'allais voire même plutôt bien: changement de couche (parce que quoi qu'il arrive, tu seras dans la merde aussi bénine soit-elle, c'est mon crédo), exercice social relativement bien payé, langue de Shakespeare (quoique beaucoup plus contemporaine), et puis Kaboom, je la sens cette haine, quand elle revient me hanter, alors que ce qu'elle cherche s'est dispersé. Mais tu sais, elle est comme "le tueur au puzzle" dans Saw, tout a tendance à s'aligner dans l'ordre qu'il a établi. Autant dire que c'est épouvantable.

C'est aussi inconfortable que passer la nuit sur un carton ou que prendre le goût et l'odeur de son plat arrosé d'urine dans CE restaurant Thaï. . .

Le blog ce n'est pas mon trip.

Trop dans son temps. Trop "à vue d'oeil". Trop lourd. Trop obsène des fois. 

Mais il y'a ce truc, ce (x) factor. Comme ce truc de Marla Singer qui téléphone et parle dans le vide après avoir consommé un peu trop de xanax. 

T'es censé raconter ta vie. Le taux de personnes qui blogguent (et je me fous de l'orthographe de ce mot) augmente avec le nombre de personnes en détresse. Derrière l'écran, il y a cette dimension que tout le monde recherche et que pas grand-monde ne trouve dans sa vie. En mode civilisé. (mais aussi une mode). Parce qu'il y a échange. Tu échanges ta vie contre la vie des gens. Oui le tout se fait entre voyeurs.

Le blog est un chef-d'oeuvre de sociopathe.

L'Homme détruit tout mais il est en manque de création. Et en manque d'espace irl. En manque d'espace tout court. Donc il va sur la Lune, il va sur Pandora, il va écrire son blog, bref il va se faire voir ailleurs.

Donc t'es censé écrire ta "vie de merde". Ce truc plus ou moins inexistant en fait, qui t'appartient plus ou moins, qui te colle en tout cas, que tu dois respecter et reconnaître comme ton bien le plus cher. 

Je dirais que je suis plutôt traditionnelle, genre papiercrayon, mais j'avoue que le blog est pratique. Pas besoin de couver pour pondre.

Autrement dit, quand t'as la chiasse, tu publies.

Il me faut des pages et des pages pour reporter ma rage. Ou un pot de chambre. Parce que c'est surtout le soir que c'est insupportable. Je suis censée me reposer la nuit mais je dois me contrôler et ça me fatigue. Contrôler mes pensées, tenter de ne pas continuer à analyser chaque chose, chaque concept, à la fois pour ce que c'est et pour ce que je pense que c'est.

Je ne me rappelle presque jamais de ce qu'a été ma journée. Le lutin qui s'occupe de mes archives (et non le poisson rouge, qui d'ailleurs possède une mémoire d'environ 3 mois en réalité) prend sa pause. Trop souvent à mon goût.

J'avais pourtant parlé d'un miracle par jour pour moi-même mais ça semble une posologie encore trop lourde peut-être?

Tout est clair dans ma tête, mais côté exécution, le cockpit ne répond pas forcément.

Et là, c'est le drame!

Me vient un petit air de Sycophant by My Ruin.

Non je ne mettrai pas d'image.      

Ne lisez pas ceci. 

Ne lisez pas ceci. 

Ne lisez pas ceci.

Ne lisez pas ceci.

Vous venez de réussir le premier test.